Selon les informations de RFI, c'est au terme de plusieurs heures de négociations aux allures de psychodrame, ponctuées de coups d'éclat, de revirements et de fausses annonces, que trois tendances ont fini par se dégager au sein de la commission qui a travaillé sur « l'évolution des institutions de la République » du Congo.
Il y a d'abord ceux qui sont favorables à un changement de Constitution - c'est la majorité. Ceux-là voudraient donc passer à une nouvelle République. Il y a ensuite ceux qui sont favorables à la révision de la Constitution. Ces derniers souhaitent simplement voir quelques articles du texte retouchés afin que la Loi fondamentale s'adapte aux réalités du Congo d'aujourd'hui. Enfin, dernière tendance : ceux qui sont pour le statu quo et qui veulent que la Constitution soit gardée en l'état.
Une autre commission a pour sa part planché sur la gouvernance électorale. Cette commission opte pour l'usage du « bulletin unique » - une première au Congo - et demande qu'il soit expérimenté lors de la présidentielle de 2016. Elle affirme également son choix pour l'introduction de la biométrie dans le processus électoral, mais précise que cette introduction doit se faire de façon progressive.
Enfin, le terme « consensus » utilisé lors de l'adoption des documents n'a pas fait l'unanimité et a même heurté certains participants. C'est finalement au président Denis Sassou-Nguesso qu'on remettra les conclusions de ce dialogue national et ce sera à lui de décider de ce qu'il en fera.