Selon Jonas Hien, président du Conseil national des organisations de la société civile, l’essentiel a été sauvegardé. « L’essentiel pour nous est que le Premier ministre soit maintenu pour qu’on organise les élections le 11 octobre prochain », a-t-il déclaré. Pour le reste, d’après lui, c’est à ceux qui exigeaient le départ des militaires du gouvernement d’apprécier les propositions du président Kafando.
La coalition pour le suivi de la transition et des élections estime que le président de la transition ne résout pas les problèmes. Siaka Coulibaly regrette qu’aucun indice ne permette de savoir si les militaires sont d’accord avec ses propositions de Michel Kafando. « Si les militaires ne sont pas engagés par ces décisions du président Kafando, nous n’auront pas une fin de transition sereine », craint-il.
Une décision pleine de « sagesse »
Par contre, chez certains politiques, c’est l’optimisme. Ablassé Ouedraogo, président du Faso Autrement, affirme que renvoyer dos-à-dos les différents camps est la meilleure proposition que le président Michel Kafando pouvait faire. « En conservant le Premier ministre et le dépouillant de plusieurs pouvoirs, Michel Kafando affaiblit Yacouba Isaac Zida. Ainsi, il satisfait tout le monde », précise le président du Faso Autrement.
Enfin, pour le mouvement « Balai citoyen », les décisions du président Michel Kafando sont pleines de « sagesse », mais elles remettent en cause la charte de la transition. « La création d’un nouveau département ministériel n’a pas été discutée avec tous les signataires de la charte de la transition », estime Guy Herve Kam, l’un des porte-parole du « Balai citoyen ».