Le groupe Boko Haram a revendiqué les attaques de Njdamena à travers un communiqué officiel de l'organisation Etat islamique, diffusé sur internet. Ce communiqué précise que le double attentat du 15 juin dernier, visant l'académie de police et le commissariat central, a été perpétré par Abou Hamza al-Ansari et par Abu al-Sadiq al-Ansari, deux jihadistes dont la nationalité n'a pas été précisée.
Leur acte visait à tuer « des dizaines d'apostats et à blesser plus d'une centaine d'entre eux ». Le communiqué ne fait donc pas d’allusion à l'engagement du président tchadien, Idriss Deby, dans la lutte contre le terrorisme. Depuis le début de l'année, l'armée tchadienne est en première ligne dans les opérations militaires contre Boko Haram.
C'était la première fois que la capitale tchadienne était ainsi frappée par de tels attentats, aussitôt attribués par les autorités à Boko Haram, qui a menacé directement à plusieurs reprises d'attaquer le Tchad, dont plusieurs villages ont par ailleurs été la cible de nouveaux attentats ce week-end.
Boko Haram, depuis mars dernier, s'est affilié au groupe Etat islamique. Il se dénomme maintenant « Etat islamique, province Afrique de l'Ouest », et adopte une communication calquée sur celle de l'EI, avec notamment des vidéos mettant en scène les exécutions de prisonniers.