Gabon: le parti d’Ali Bongo récuse un manque de démocratie interne

Accusé jeudi par l’ancien Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, de ne pas respecter la liberté d’expression en son sein, le parti au pouvoir se défend. Le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG) accuse Raymond Ndong Sima de n’avoir été membre de son parti que par opportunisme politique.

« M. Raymond Ndong Sima, il y a longtemps qu’il n’était plus considéré comme un militant du Parti démocratique gabonais. Du reste, ce n’est pas de gaieté de cœur que M. Raymond Ndong Sima a adhéré au PDG. Il y est venu par la force des choses. Il avait des fonctions qui le prédisposaient à occuper un poste au sein du Parti démocratique gabonais », affirme Faustin Boukoubi, secrétaire général du parti au pouvoir.

« Il circule librement, cela montre qu'il y a la démocratie »

C’est la réponse que le pouvoir gabonais a apporté au micro de RFI, au lendemain de l’annonce de la démission du parti de l'ancien Premier ministre gabonais. Celui-ci avait également critiqué la mauvaise gouvernance du régime d'Ali Bongo. Pour Faustin Boukoubi, c’est une preuve de plus que les accusations portées sont fausses. « Quant à ce qui est de la gouvernance, cela montre qu’il y a une liberté d’expression. [Raymond Ndong Sima] circule librement, cela montre donc qu’il y a la démocratie au Gabon, qu’il y a la démocratie au sein du Parti démocratique gabonais », estime le secrétaire général du PDG, qui se dit par ailleurs « vraiment surpris » : « Je ne comprends pas comment est-ce qu’il peut employer de tels arguments. »

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