Gabon: pénurie de taxis à Libreville

Libreville est pénalisée par une pénurie de taxis. Dans la capitale gabonaise, où il n'y a ni métro, ni tramway, les taxis et les taxis-bus sont les principaux moyens de transport en commun. Mais tous ne circulent pas en ce moment pour des raisons de taxes. La population galère.

Ils veulent rentrer à la maison après une journée de dur labeur, mais c'est trop difficile. Les habitants de Libreville ne trouvent plus de taxi. Et alors que les taxis et taxis-bus sont les principaux moyens de transport en commun, la rareté a du coup provoqué une flambée des prix : « Actuellement, pour la distance de 100 francs, il faut proposer 1 000 francs ou 500 francs CFA. C’est très grave ! On ne sait pas où on va », témoigne un usager.

A l'origine de cette pénurie, une opération « coup de poing » de la mairie de Libreville, qui veut procéder à un recouvrement forcé des taxes municipales. « Nous avons arraisonné les taxis, parce que ces opérateurs économiques qui exercent dans cette activité ne veulent pas s’acquitter de leurs taxes », explique Serge Christian Mombet Mboumi, directeur des recettes à l'hôtel de ville.

Mais Albert Bernard Bongo Essono, président d'un syndicat des transporteurs, dénonce plutôt un contrat passé entre la mairie et un prestataire privé qui complique la situation : « Il y a beaucoup de gens qui ont payé, mais qui refusent de payer encore une autre taxe. C’est purement et simplement de l’extorsion de fonds. »

En attendant un retour à la normale, la solidarité commence à agir. Quelques particuliers s'arrêtent pour embarquer des piétons.

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