Ils n'ont jamais contracté le virus, mais Ebola leur a fait mal au portefeuille. Le plus dur pour Ousmane Diallo, directeur commercial d'une PME qui fabrique des matériaux de construction à Conakry, ce fut la mise en quarantaine partielle du port de la capitale guinéenne : « A cause d’Ebola, les marchandises ne pouvaient pas descendre ici à Conakry », explique-t-il.
Alpha Bah est à la tête d'une grande chaîne de supermarchés en Guinée. Les expatriés représentent 90 % de sa clientèle et beaucoup ont quitté le pays à cause de l'épidémie. Résultat : il attend la relance. « Quand il y a moins de clients, il y a moins de vente. Donc, on a dû baisser les importations pour ne pas se retrouver avec des produits périmés. Nous avons dû recourir aux banques. Et va falloir désormais prévoir le stock pour la reprise. »
Maintenant que le gros de l'épidémie est derrière eux, et au-delà des aides internationales, les acteurs économiques des pays touchés par Ebola attendent impatiemment le retour des investisseurs privés étrangers.