Depuis 7 h du matin, plusieurs jeunes mamans patientent sur un banc. Elles doivent présenter leurs bébés malades à un pédiatre.
« Je n’ai pas été reçue. On nous demande d’attendre », dit l’une d’entre elles.
« Je suis arrivée à 7 heures ; le pédiatre est peut-être arrivé à 12 h. On nous a demandé d’attendre », précise une autre maman.
La situation, pour les Gabonais, risque de se compliquer davantage. Jeudi, le procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé, a affirmé dans une déclaration que le docteur Max Fila restait en prison. Il est incarcéré depuis quatre mois pour homicide involontaire. Le médecin avait pratiqué une césarienne sur une patiente qui est décédée trois jours après, alors que ses jumeaux sont en vie.
« Un appel a été relevé par les avocats du docteur et la chambre d’accusation a confirmé la décision de la juridiction d’instruction, à savoir celle de maintenir l’inculpé sous main de justice », a déclaré le procureur.
Sa déclaration a endurci le corps des médecins qui ont tout de suite lancé une campagne pour appeler tout le personnel de santé à se joindre au mouvement.
« Tant que notre confrère ne sera pas sorti de prison, nous ne pouvons pas continuer à travailler parce que nous ne sommes pas en position de sécurité ! Nous disons non ! », a-t-il été précisé.
Le bras de fer ne fait que commencer.