Richard a une petite table sur un trottoir au marché Mont Mbouet, le plus grand marché de Libreville. Sa table où il vend habituellement un peu de tout n’est plus bien achalandée. En cause, la grève des douaniers : « Il y a des bateaux au port qui n’arrivent pas à décharger à cause de la grève de la douane. Les produits deviennent un peu plus rares sur le marché ».
Plus loin Martin, un vendeur de fruits importés. Son petit commerce est aussi très perturbé : « Il n’y a pas de pommes, il n’y a pas d’oranges. Les douaniers gabonais ne travaillent pas. Il y a les conteneurs qui sont au port. Ils ne sortent pas maintenant ».
Il n’y a pas que les produits vivriers qui manquent. Aude rentre bredouille du marché : « Je n’ai pas pu avoir de vêtement parce que quand on est en grève les conteneurs ne sont pas arrivés ».
La grève des douaniers commence sérieusement à inquiéter les Gabonais : « Ça aura forcément des effets. Ils sacrifient toute la population pour leurs gros intérêts égoïstes. Arrêtez la grève les douaniers ! », raconte un homme énervé par ce mouvement qui s’éternise.
Vendredi dernier, le ministre du Budget, Christian Magnagna a demandé aux douaniers de reprendre le travail dès ce lundi. Leurs primes de rendement suspendues par le chef de l’Etat seront rétablies. Mais le ministre n’a rien dit sur le statut particulier réclamé par les douaniers.