Dans son analyse du processus de la transition, la Coalition citoyenne pour le suivi de la transition prévient que le contentieux des candidatures peut perturber le processus électoral avec l'application de l'article 135 du nouveau code électoral.
« Sur chaque dossier de candidature il pourrait y avoir des débats interminables qui pourraient même dégénérer. La Coste propose alors que tout dossier de candidature aux législatives et aux municipales soit validé par la Céni, si il est administrativement complet. Ceux qui ont des récriminations contre un candidat ont la liberté de saisir le juge », a déclaré Sidonie Ouedraogo, du Coste.
Selon ces organisations de la société civile, il est indispensable de parvenir à un accord politique entre les partis politiques sur la procédure d'adoption des candidatures.
Nouvelle Constitution
Concernant la nouvelle Constitution, le débat national et le référendum sont des conditions « non négociables » pour passer à la cinquième République, selon Siaka Coulibaly, coordonnateur de la Coste.
« Il faut que les Burkinabè débattent de ce qui sera dans la Constitution. Parce que ce n’est pas seulement l’article 37 qui pose problème. Il y a plusieurs autres dispositions qui demandent à être retouchées. Et ces retouches là nécessitent que l’on soit en accord ensemble pour pouvoir le faire. Si je prends l’exemple de l’équilibre de pouvoir entre le président et le Premier ministre, c’est un problème qu’un technicien ne peut pas régler. »
Et il propose la tenue d'une conférence sociale et politique qui va réfléchir sur le contenu de la nouvelle Constitution. La Coste se déclare « totalement » opposée à toute prolongation de la transition.