Avec une campagne et un scrutin en pleine saison des pluies, difficile pour les candidats d'échapper au sujet. Et cette habitante de Cotonou s'en réjouit : « C’est même bien qu’ils en parlent. Si ce qu’ils disent est vrai, s’ils peuvent trouver une solution, cela nous fera plaisir. »
L'équipe municipale a mis en place le programme 3CI, « Cotonou en campagne contre les inondations ». Léhady Soglo, président du parti Renaissance du Bénin, premier adjoint, qui vise le fauteuil de maire explique : « C’est un problème complexe dans la mesure où la ville de Cotonou est une ville marécageuse aux trois quarts. Pour régler ce problème de façon définitive et durable, il nous faut 400 milliards de francs CFA. Mais nous n’avons pas le soutien de l’Etat central ; ce n’est pas un dossier qui est simplement un dossier municipal. »
Quartiers pilotes ?
Pour ses adversaires, il faut une autre approche. Candide Azannaï, candidat de l'Union fait la nation : « Je rêve de Cotonou qui explique aux Cotonois la question de l’inondation. Quand on va expliquer aux Cotonois la question de l’inondation, on prendra des quartiers pilotes. On pourra dire : nous prenons l’arrondissement pilote, nous voyons quel type d’habitation il faut à Cotonou. »
Mais pour cet habitant, qui rentre chez lui en marchant sur de gros pavés posés dans l'eau, il faut surtout une volonté politique : « Il faut casser ceux qui occupent anarchiquement les couloirs naturels d’écoulement de l’eau. S’il faut perdre des voix pour les élections, il faut faire un sacrifice. » La campagne prend fin ce soir à minuit.