Sans surprise, le parti au pouvoir depuis 24 ans en Ethiopie remporte une victoire sans partage. Le Front démocratique révolutionnaire (EPRDF) et ses alliés emportent la totalité des sièges du Parlement sauf un, dont le scrutin a été repoussé et qui devrait également revenir au pouvoir.
La commission électorale estime que ces élections ont été « libres, équitables et crédibles ». Un sentiment que ne partagent pas les partis d'opposition qui perdent le seul siège qu'ils détenaient dans le Parlement sortant et dénoncent un régime de parti unique de fait.
L'opposition s'est plainte tout au long de la campagne de nombreux obstacles mis en place par le pouvoir : refus d'enregistrer leurs candidats, harcèlement et arrestations de leurs militants, absence d'espace médiatique pour s'exprimer.
L'Europe et les Etats-Unis espéraient que ces élections seraient l'occasion pour l'Ethiopie d'ouvrir un peu son espace politique et de faire une place à l'opposition. Ce n'est pas le cas. Cette victoire écrasante du pouvoir montre au contraire une volonté de contrôle total alors que Barack Obama a annoncé une visite historique en Ethiopie le mois prochain.