La haute saison va bientôt commencer, et les professionnels du tourisme s'arrachent les cheveux. Avec la grève chez Air Madagascar, les clients sont contraints de modifier ou d'annuler leurs déplacements. Une situation compliquée pour Louis de Speville, directeur et propriétaire d'une agence de voyages :
« Nous, comme nos clients, nous sommes tous pris en otage. C’est malheureusement dramatique pour le pays. Par exemple, les baleines viennent d’arriver à Sainte-Marie et donc pour la saison des baleines, il n’y a pas de vol. Donc je pense qu’il n’y a pas de client à Sainte-Marie pour voir les baleines arriver. »
Pas de vols intérieurs ces deux derniers jours, et de graves perturbations sur les lignes régionales et internationales, les autres compagnies sont également touchées. Le fret est aussi concerné, de nombreuses entreprises sont aujourd'hui paralysées. Eva Razafimandimby évoque un cas au sein du groupement qu'elle dirige, le groupement des entreprises franches et partenaires :
« Il y a une entreprise qui emploie à peu près 650 personnes et qui exporte des produits de luxe, qui sont obligés de mettre ses salariés au chômage. Pourquoi ? Parce que les matières ont été transportées par des avions-cargos et ils sont bloqués parce qu’il n’y a aucune assistance au sol, qui nous permettra en fait de faire sortir les marchandises. »
Comme l'office national du tourisme, le groupement des entreprises franches appelle les parties au dialogue pour que la situation revienne à la normale au plus vite.