Porosité des frontières, attaques terroristes dans la sous-région, la Côte d'Ivoire ne s'estime pas à l'abri. Quatre mois après l'adoption d'un premier texte, c'est un nouveau projet de loi sur la répression du terrorisme qui vient renforcer l'arsenal juridique ivoirien. Oulata Gaho dit Pierre est le président de la commission sécurité et défense de l'Assemblée.
« Il y a menace. Nos députés du nord de la Côte d’Ivoire sont inquiets, nous sommes à la veille du ramadan et il se pourrait que des personnes arrivent de ces régions du nord pour, sous prétexte de prêcher le Coran, se mettent à radicaliser des groupes de jeunes. »
Face au nouveau texte, c'est donc un avis favorable qu'a donné la commission défense et sécurité. Un feu vert, mais légèrement orange. Selon des députés, quelques dispositions pourraient menacer certaines libertés.
« Nous pensons que c’est une bonne chose. Cependant, ce que nous disons c’est que ces articles peuvent laisser une porte ouverte à toutes les dérives. Nous sommes à cinq mois des élections en Côte d’Ivoire. Nous estimons tout simplement qu’il faut préciser la chose de telle sorte que les questions sociaux-politiques en Côte d’Ivoire ne soient pas mises dans le même sac que les questions terroristes. »
Le projet de loi devrait être soumis au vote le 3 juillet. Mais au-delà de la répression, selon ces députés, une plus grande surveillance des frontières est aussi une nécessité.