A peine rentré de Johannesburg où il a assisté au sommet de l'Union africaine, Alassane Ouattara est venu partager avec son homologue français les sujets de préoccupation du continent africain. Concernant le refus de l'Afrique du Sud de livrer le président soudanais à la Cour pénale internationale, le président ivoirien a botté en touche à la sortie de l'Elysée : « Vous savez que le sommet se tenant à Johannesburg, nous sommes en fait sur le territoire de l’Union africaine, donc les choses sont entre les mains de l’Union africaine et je comprends que c’est ce qui a motivé la décision des autorités politiques », a-t-il justifié.
Il a été question de la situation sécuritaire dans la sous-région ouest-africaine entre le président français et le président ivoirien qui se dit très vigilant vis-à-vis des mouvements terroristes et qui dément toute présence de cellules dormantes sur le territoire ivoirien. « La Côte d’Ivoire renforce toujours la sécurité à ses frontières, nous avons un très bon service de renseignement et nous continuons à être très, très vigilants », a-t-il assuré.
Mais l'actualité ivoirienne, c'est aussi et surtout la présidentielle du 27 octobre prochain et le président qui brigue un deuxième mandat promet des élections apaisées après la crise post-électorale de 2010. « Les élections seront totalement apaisées, totalement démocratiques, et totalement ouvertes, promet-il. La Côte d’Ivoire veut être un exemple après cette crise post-électorale. De bonnes élections permettront de tourner la page et nous nous attelons à cela avec une commission électorale indépendante. Et personne ne devrait être exclu de candidature en Côte d’Ivoire. »
L'opposition ivoirienne a critiqué samedi à Abidjan l'organisation de la présidentielle d'octobre, accusant le pouvoir de préparer des « fraudes massives » sur les listes électorales.