Peu de chance que le président burundais soit présent au sommet de l’UA à Johannesburg. La dernière fois que Pierre Nkurunziza a quitté le Burundi -- pour participer justement à un sommet sur la crise dans son pays – il a été victime d’une tentative de coup d’Etat.
Et pourtant, la crise burundaise et notamment les tentatives de certains chefs d’Etat de briguer un troisième mandat vont faire l’objet d’intenses discussions, notamment lors du Conseil paix et sécurité.
L’Union africaine a été très claire sur le sujet : la présidente de la commission, Nkosazana Dlamini Zuma, s’est opposée à un troisième mandat du président burundais. Ajoutant que de son point de vue, s’il y a une Constitution, elle doit être respectée.
Pour l’Institut pour les Etudes de Sécurité, même si le message de l’UA est clair, il n’est pas suivi d’action.
L’UA a des textes légaux, tel que la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, permettant de sanctionner un pays ne respectant pas certains principes, mais ne les appliquent pas.
Il y a peu de chance pour que l'on puisse s'attendre à une position plus ferme de la part de l’UA. D’autant plus que le président de l’Union africaine n’est autre que Robert Mugabe, qui en est à son sixième mandat à la présidence du Zimbabwe.