Les ouvriers travaillent d'arrache pied de jour comme de nuit assure le patron de la Nigelec. A Gorou Banda, non loin de Niamey, la centrale thermique est déjà debout : la salle de traitement des eaux, les réservoirs et surtout les groupes électrogènes, quatre des cinq groupes sont déjà en place, comme le confirme le directeur général de la société nationale d'électricité, Halid Allassane.
« Le financement qui a été mobilisé pour le moment permet de faire une centrale de 80 MW. Les travaux sont en cours, les quatre moteurs sont en place. Maintenant ce sont des travaux de montage, de câblage et de tests qui sont en cours. Et nous pensons que d’ici la fin de l’année ce sera prêt et la centrale sera opérationnelle. »
Reste à trouve les 13 milliards de francs CFA qui manquent pour acheter le dernier moteur diesel qui monterait la puissance de la centrale à 100 MW, ce qui correspond à peu près à la moyenne de consommation électrique de la capitale et sa région.
« La puissance à Niamey varie justement de 80 à 120 MW dans la journée. Le problème que nous avons fait que l’alimentation en énergie de Niamey devient critique lorsque la ligne d’interconnexion du Nigeria coupe. Cette centrale est indispensable pour faire en sorte que, même quand cette ligne est indisponible, il n’y ait pas de coupure », explique Halid Allassane.
Afin d'asseoir son autonomie énergétique et ne plus dépendre du bon vouloir de l'interconnexion avec le Nigeria, le pouvoir de Niamey s'est engagé sur deux autres projets beaucoup plus lointains, le barrage de Kandadji et l'usine à charbon de Salkadamna, confiée à une société américaine.