Le gouvernement affiche sa fermeté. A Douz, un couvre-feu a donc été mis en place après des protestations d’habitants qui réclamaient des emplois et plus de développement dans la région. Aux routes bloquées et aux jets de pierres, les forces de l’ordre ont répliqué avec des gaz lacrymogènes.
Le Premier ministre Habib Essid assure que ces protestations sont inacceptables. Il appelle les populations locales à la patience avec cette formule devenue un leitmotiv depuis la révolution : « Nous n’avons pas de baguette magique. »
Mais aucun discours ne semble suffire à apaiser les attentes frustrées des habitants des régions délaissées de l’intérieur du pays. Celle de Gafsa est régulièrement secouée par des protestations pour demander du travail, jusqu’à paralyser les sites d’extraction de phosphate, avec des conséquences lourdes pour l’économie. Le gouvernement avait cette fois fini par céder. Il a embauché 1 500 personnes, ce qui a permis la réouverture de la majorité des sites de production.