Selon l’AFP, qui a pu consulter une copie de cette plainte, l’homme serait un ancien gendarme rwandais installé sous une nouvelle identité à Mordelles, près de Rennes.
Cet adjudant-chef commandait la brigade de gendarmerie de Nyanza dans le sud du Rwanda. Il aurait participé à « l'organisation d'exterminations » dans cette localité et « dans les villages alentours », ainsi qu’à un massacre de près de 300 Tutsis sur la colline de Nyamugari. Des témoins le mettent en cause dans plusieurs autres meurtres et massacres, et le désignent comme l'organisateur de barrages où il aurait appelé au meurtre de Tutsi. Interrogé par l'AFP, l’homme a contesté l'ensemble des faits qui lui sont reprochés.
Cette nouvelle plainte s’ajoute aux autres procédures en cours en France – entre vingt et trente – contre des Rwandais soupçonnés de crimes contre l'humanité et de génocide. Le premier procès en France d'un responsable s'est conclu en 2014 par la condamnation de Pascal Simbikangwa à 25 ans de réclusion. Cet ex-capitaine de la garde présidentielle, 54 ans, paraplégique depuis 1986 après un accident de la route, a été reconnu coupable de génocide en qualité d'auteur et de complicité de crimes contre l'humanité par la cour d'assises de Paris. Il a fait appel de sa condamnation.