Living Sivomey est gérant d’une société de produits surgelés à Lomé. Depuis l’annonce du planning de rotation de l’énergie électrique par la CEET, il ne cache pas ses inquiétudes.
« Cela entraîne des surcoûts liés à l'approvisionnement du carburant ; surcoûts difficilement répercutables à la revente à cause du recul du pouvoir d'achat dans le pays », explique le gérant.
Quelques jours avant même cette annonce, les consommateurs avaient constaté des coupures de courant à Lomé, la capitale. Ces coupures, à en croire les sources de la CEET, sont dues à l’arrêt de la fourniture du courant par le Nigeria et la baisse de l’approvisionnement à partir du Ghana.
Stabiliser la production électrique
Pour le ministre des Mines et de l’Énergie, Noupokou Damipi, ce planning de rotation de la fourniture de l’énergie électrique n’a pourtant plus sa raison d’être, la situation tend à revenir à la normale après quatre jours de crise : « l'approvisionnement a repris normalement. Aujourd'hui, le délestage est derrière nous. Le programme de délestage qui a été présenté à la population n'a plus sa raison d'être puisque nous avons la fourniture et les groupes assurent la production localement », a martelé le ministre.
Au ministère des Mines et de l’Énergie, les projets pour stabiliser la production électrique ne manquent pas : le projet de construction du barrage d’Adjarala est très avancé avec la coopération chinoise alors qu'un autre projet d’installation de centrale thermique est également à l'étude. Mais dans tous les cas, ces projets ne devraient pas voir le jour avant deux à trois ans.