Congo-B: un opposant rencontre le président contre l’avis de son parti

L'UPADS, première formation de l'opposition congolaise avait promis de sanctionner sévèrement tous ses cadres et dirigeants qui oseraient participer aux consultations présidentielles qui se déroulent depuis le 20 mai dernier. Le sénateur Ange Edouard Poungui s'y est tout de même rendu lundi au nom du dialogue. Il pense que son acte sera vu et réglé au sein du parti qui, comme lui, refuse le changement de la Constitution.

Lundi, en fin de journée, Ange Edouard Poungui s’est présenté au palais présidentiel avec un léger retard par rapport au programme établi. Au sortir d’un entretien d’environ une demi-heure avec le chef de l’Etat, il s’est prêté aux questions de la presse malgré lui et a donné clairement sa position au sujet de la Constitution : « Naturellement, je suis contre le changement de Constitution ».

Ange Edouard Poungui est venu prendre part aux consultations, malgré l’interdiction formelle formulée par l’UPADS, son parti : « Je suis venu malgré cela et je pense qu’il faut dialoguer. On ne peut pas rejeter le dialogue. Je pense que ce n’est pas en se jetant des pierres que nous pouvons arranger les choses ».

La direction de l’UPADS n’a pas souhaité commenter l’acte posé par son sénateur qui fut Premier ministre entre 1984 et 1989, sous le règne du parti unique.

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