Alors qu’il avait signifié son intention de rester à la présidence de la république jusqu’à la fin de son mandat en 2017, Kailash Purryag a démissionné hier, vendredi 29 mai. Il met fin ainsi au froid qui s’est installé entre la présidence et le gouvernement depuis décembre dernier.
Selon le modèle politique mauricien, contrairement au Premier ministre qui est élu au suffrage universel, le président est nommé par le gouvernement. Même si ses pouvoirs sont limités, son rôle est indispensable au plan institutionnel et parfois nécessaire dans le jeu des équilibres intercommunautaires.
La démission du président favorise le projet politique du gouvernement en place depuis décembre dernier. Ce dernier peut enfin nommer Ameenah Gurib-Fakim à la présidence. Celle-ci, en sus d’être une femme respectée et une scientifique de renom est aussi issue de la minorité musulmane. Une minorité que le gouvernement se doit de rassurer. Ameenah Gurib-Fakim se prépare à prendre son poste dans une semaine.