Tous ceux qui dépendent de la société nigérienne d’électricité se plaignent de voir leur chiffre d’affaires chuter. Ils n’enregistrent que pures pertes comme ce gérant d’un magasin d’alimentation : « On ne peut que dire ça. Si vous venez, vous allez demander des trucs frais. Et s’il n’y a pas ? Vous êtes obligés de passer. Les produits qui sont là se gâtent, comme le lait, le chocolat ».
Hervé lui travaille le fer et il a des problèmes avec ses clients : « Parce qu’ils ont fait leur commande depuis longtemps et leurs travaux ne sont pas livrés. Eux ne sont pas ici, ils ne peuvent pas comprendre ».
Fournie à 60% par le Nigeria, la Société nigérienne d’électricité dit ne pas disposer de solution. Une situation que regrette son directeur général, Alassane Halid : « C’est un fait. Il y a eu des problèmes au niveau de secteur pétrolier au Nigeria. Il y a des grèves, il n’y a pas d’essence dans les pompes. Et la production d’énergie du Nigeria provient essentiellement du gaz. Et la distribution du gaz est complètement perturbée. Et cette situation-là qui nous impacte. Nous sommes donc face à une situation de force majeure. Quand est-ce que ça va finir ? Ça va finir quand la grève du Nigeria finira ».
Pour l’heure, seuls les endroits dits sensibles, comme les hôpitaux et les casernes militaires, sont fournis en courant électrique.