L'attaque s'est produite dans la nuit de lundi à mardi près de village de Yumbis, situé à cinquantaine de kilomètres au nord-est de Garissa. Une attaque en deux temps. Un premier véhicule de patrouille de la police a sauté, probablement sur engin piégé artisanal. S'en est suivi une fusillade. Ensuite un convoi de quatre véhicules envoyé en renfort a été attaqué et détruit par les assaillants shebas.
Depuis ce mardi matin, les informations de la part des autorités kenyanes n’en finissent pas de se contredire. Le porte-parole de la police, George Kinoti, a déclaré ce matin que plus d’une dizaine de policiers avaient disparu dans une embuscade lundi soir et qu’une opération était en cours pour les retrouver. Mais un communiqué du chef de la police, Joseph Boinett, à la mi-journée, affirme qu’il n’y a eu que des blessés et cinq véhicules brûlés. Au même moment, la présidence kenyane présentait ses condoléances aux familles des victimes sur Twitter. Le tweet a ensuite été effacé. Avant que finalement le ministre de l'Intérieur évoque un mort et quatre blessés parmi les policiers. Le ministre qualifie de « pure propagande » le bilan avancé par les shebabs qui fait été de vingt mort parmi les forces de l'ordre kenyanes.
Confusion
La plus grande confusion règne donc sur les événements de lundi qui dévoilent de nouveau les couacs dans la communication officielle. Une chose est sûre néanmoins, depuis plus d’une semaine, la presse locale rapporte des incursions répétées de combattants shebabs dans la zone et ce n’est pas la première embuscade qui a lieu avec les forces de sécurité.
La semaine dernière, un groupe de militants est entré dans le village de Yumbis à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Garissa, plantant leur drapeau et investissant la mosquée pour se lancer pendant plusieurs heures dans une diatribe contre le gouvernement.