Pour cette rencontre, l'opposition part avec deux objectifs en tête : négocier la libération de plusieurs dizaines de personnes condamnées au cours des dernières manifestations, et faire modifier le calendrier électoral, qui selon elle, ne respecte pas l'accord conclu le 3 juillet 2013.
Cet accord prévoit l'organisation d'élections communales « au plus tard au dernier trimestre 2015 » et avant la présidentielle. Avec le calendrier actuel, l'opposition craint d'éventuelles fraudes. Elle estime, en effet, que les autorités locales dont le mandat a expiré en 2010, sont manipulés par la présidence.
« Un impasse totale »
De son côté, le président Alpha Condé souhaite maintenir le calendrier électoral en l'état. Dans son entourage, on renvoie la balle du côté de la Céni. « C’est à la Commission électorale de clarifier le calendrier électoral et d'apporter la contradiction », indique un proche du président.
« C'est une impasse totale », s'inquiète un observateur étranger, qui estime que les conditions d'un climat apaisé ne sont pour le moment pas atteintes.
Au-delà du calendrier électoral, plusieurs questions restent en suspens, et notamment celle de la restructuration de la Commission électorale, que l'opposition juge proche du parti au pouvoir.