Trois cadres «frondeurs» du FPI arrêtés à Abidjan

Trois cadres du Front populaire ivoirien ont été interpellés lundi 4 mai. Ces « frondeurs » avaient participé, jeudi 30 avril, à l’intronisation de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo à la tête du FPI, en lieu et place de Pascal Affi N’Guessan qui a depuis été réinstallé à son poste par la justice.

Hubert Oulaye, Sébastien Dano Djédjé et Justin Koua, tous proches de l’ancien président Laurent Gbagbo, ont été interpellés lundi 4 mai dans la matinée par les forces de l’ordre ivoiriennes. Ces cadres du FPI ont été interpelés à Abidjan pour les deux premiers et à Bondoukou pour le dernier.

Ces arrestations interviennent quelques jours seulement après la cérémonie d’investiture de Laurent Gbagbo comme nouveau président du FPI, organisée jeudi 30 avril dans le village natal de l’ancien président ivoirien, à Mama, par une frange du FPI opposée à Pascal Affi N’Guessan.

« Trouble à l'ordre public » après le congrès de Mama

Le vote dans les fédérations a alors été présenté par ces « frondeurs » du FPI comme un plébiscite, avec plus de 99 % en faveur du fondateur du parti, mais in n’est reconnu ni par l’Etat ivoirien, ni par la justice, qui n’estiment l’un et l’autre n’avoir que Pascal Affi N'Guessan comme interlocuteur légitime au sein du principal parti de l'opposition ivoirienne.

Selon l’Agence France-Presse, qui cite une source au sein des services de sécurité, les trois hommes ont été arrêtés pour cause de « trouble à l'ordre public » et de « défiance à l'autorité de l'Etat », en référence aux cérémonies de Mama, dans le village natal de Laurent Gbagbo et dans sa résidence familiale.

Ce troisième congrès extraordinaire - rejeté par l’actuel président du parti Pascal Affi N’Guessan – s’était ouvert sous les jets de gaz lacrymogènes, des échauffourées entre les jeunes de Mama et de ses environs et les forces de police dépêchées sur place ayant éclaté avant le début du congrès.

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