C'est au son des tam-tams des jeunes que Pascal Affi N'Guessan est accueilli à Konzo. Un petit village de 1 500 habitants, installé au bout de quelques kilomètres de pistes chaotiques. Sur la place centrale, des bâches ont été dressées, des petits drapeaux à l'effigie de l'ex-Premier ministre distribués.
En langue locale, Pascal Affi N'Guessan prône la réconciliation. Cette région n'est pas un fief du Front populaire ivoirien (FPI). Mais l'homme, l'assure, est là pour convaincre. Il est déjà en campagne. « Nous avons accusé un certain retard. La crise interne nous a quelque peu retardé depuis quelques mois, donc nous devons mettre les bouchées doubles pour rattraper ce retard et c’est donc pourquoi nous sommes sur le terrain. Nous n’allons pas arrêter jusqu’en octobre », a-t-il exposé dans son discours.
Affi N'Guessan se dit « prêt »
Car le président de la formation d'opposition l'a déjà annoncé : le FPI sera dans la course à la présidentielle. Et il espère que c'est lui qui le représentera, malgré le vent de contestation qui souffle dans le parti, dont une partie remet en cause sa légitimité. « Si mes camarades me font confiance je suis prêt, a réitéré Pascal Affi N'Guessan. Je suis déjà sur le terrain, donc il n’y a aucun problème à ce niveau. »
Dans trois semaines, Pascal Affi N'Guessan, devrait être officiellement investi candidat à la présidentielle par ses soutiens lors d'un congrès de son parti, un FPI coupé en deux, en pleine crise. Sa frange dissidente a, quant à elle, annoncé que les conditions n'étaient pas réunies pour qu'elle présente un candidat.