Ce rassemblement, à l’appel du gouvernement éthiopien, avait d’abord pour but de canaliser l’émotion et la colère à Addis-Abeba où les drapeaux sont en berne et où des manifestations spontanées ont éclaté ces derniers jours.
Dès la levée du jour de ce mercredi, des milliers de personnes ont envahi la place centrale de Meskel Square. « EI n’est pas l’Islam » ; « Le terrorisme ne brisera pas notre unité », pouvait-on lire sur les pancartes, dans un pays où les deux tiers des habitants sont chrétiens et un tiers musulmans. La plupart des manifestants ont répondu à l’appel des comités de quartier et aux relais du pouvoir dans la ville.
Lors de cette manifestation, fait rare en Ethiopie, des slogans hostiles se sont aussi fait entendre. « Assez de discours ! Assez de propagande ! Vengeance pour nos frères », ont crié des groupes de manifestants qui reprochent aux autorités éthiopiennes de ne pas suffisamment protéger les Ethiopiens à l’étranger. On a, par ailleurs, relevé quelques bousculades, des jets de gaz lacrymogènes et quelques arrestations.
Seul geste concret pour l’instant : le gouvernement éthiopien propose d’aider les migrants bloqués en Libye à revenir.