Depuis le mois de décembre, il s'agit du sixième attentat revendiqué par la branche libyenne de l’organisation Etat islamique en plein coeur de la capitale, Tripoli. Contrairement à l'attaque kamikaze contre l'hôtel Corinthia, fin janvier, qui avait fait une dizaine de morts, cette fois, l'explosion n'a pas fait de victimes.
L'explosif a seulement détruit un commissariat et plusieurs véhicules de police. Une attaque symbolique contre l'autorité du gouvernement de Tripoli à laquelle le groupe Etat islamique a déclaré la guerre au même titre qu'au gouvernement rival de Tobrouk, à l'Est. Comme à son habitude, c'est sur le réseau social Twitter que la branche libyenne de l'EI a revendiqué cette action en diffusant quatre photos de l'explosion.
A Tripoli, depuis décembre, l'EI a déjà fait exploser des voitures piégées devant les ambassades d'Algérie, d'Egypte, des Emirats arabes unis et d'Iran. En janvier, l'EI avait expliqué avoir ordonné l'attaque commando d'un Soudanais et d'un Tunisien contre l'hôtel Corinthia pour viser la communauté internationale, mais aussi le gouvernement d'Omar al-Hassi, proche des islamistes, non reconnu par la communauté internationale et qualifié d'apostat par l'Etat islamique.