Le gouvernement sud-africain veut engager « un dialogue » avec les leaders locaux et les acteurs de la société civile, afin de préserver « l'unité du pays » . Mais l'Afrique du Sud doit aussi soigner son image à l'international et ses relations avec ses partenaires sur le continent africain.
La flambée de violences xénophobes a suscité des réactions dans plusieurs pays : au Zimbabwe, des manifestants ont marché jusqu'à l'ambassade d'Afrique du Sud. Des appels au boycottage ont été lancés en Zambie et au Malawi. Des incidents ont même éclaté à la frontière mozambicaine où des voitures sud-africaines ont été arrêtées par des manifestants. Plusieurs compagnies minières et gazières du pays ont même mis leurs employés sud-africains à l'abri provisoirement.
Lors d'une conférence de presse dimanche, le ministre sud-africain de la Sécurité d'Etat a rappelé qu'aucun pays n'avait pris officiellement position en faveur de sanctions contre l'Afrique du Sud. Il a indiqué que les ambassadeurs sud-africains avaient reçu des instructions pour rencontrer les responsables politiques étrangers et les rassurer sur l'action du gouvernement sud-africain.
Vendredi, la ministre sud-africaine des Affaires étrangères avait déjà réuni les diplomates africains pour discuter de la crise.