Selon le gouvernement, la situation à Durban est sous contrôle. Un important dispositif policier a été déployé dans plusieurs quartiers de la ville. Des tentes ont été érigées par la municipalité pour accueillir les plus de 1 000 personnes qui ont fui les violences.
Par ailleurs, une Commission composée de plusieurs ministres a été mise sur pied pour travailler avec les autorités locales et mettre fin à ces violences.
Ce mardi matin, Nosiviwe Mapisa, ministre de la Défense, a mis en garde, en déclarant que toute attaque contre un étranger est un crime, rappelant que l’Afrique du Sud est signataire du protocole relatif aux statuts des réfugiés.
Quarante-huit personnes ont été interpellées, ce week-end, pour pillage, violence et meurtres. « Elles seront sévèrement punies », a indiqué la ministre de la Défense qui a mis en garde également les étrangers qui vivent illégalement dans le pays et qui commettent des crimes. « Le gouvernement va prendre des mesures sévères contre tout Sud-Africain qui attaque un étranger ... Mais attention nous sommes tout aussi déterminés à nous en prendre aux étrangers qui commettent des crimes dans notre pays. Les étrangers et les Sud-Africains qui possèdent des armes illégales posent un problème grave. Tous ceux qui habitent et travaillent dans ce pays doivent obéir aux lois de ce pays » a assuré la ministre.
Sur le terrain, les pillages ont continué dans la nuit de lundi à mardi. Plusieurs dizaines de commerçants somaliens ont été pillés, lundi soir, dans les quartiers nord de KwaMashu et Ntuzuma. Quant aux victimes de ces violences, il n’y a toujours pas de bilan officiel. La police parle toujours de quatre morts.
Une cérémonie funéraire a eu lieu pour les trois Ethiopiens morts, la semaine dernière, durant les violences xénophobes. Leurs corps doivent être rapatriés en Ethiopie.