Il aura fallu deux semaines de violences contre les étrangers pour que le gouvernement réagisse. Dimanche, le président Jacob Zuma a annoncé l'envoi d'un groupe de ministres à Duban. Il sera chargé de travailler avec les autorités locales pour mettre fin à cette violence. Des actes qui ont fait plus d'un millier de personnes déplacées, selon la police, et au moins quatre morts.
Le gouvernement a mis du temps à réagir. Dimanche, Mac Maharaj, porte-parole du président Zuma, a appelé les Sud-Africains à condamner ces violences : « Le président condamne avec fermeté toute violence contre les étrangers, les destructions et les pillages de commerces à Durban. Les étrangers ne vivent pas tous illégalement dans notre pays. De nombreux étrangers ont des papiers en règle et contribuent de façon significative à l'économie et au développement de l'Afrique du Sud, et respectent les lois de ce pays. »
Les violences contre les étrangers sont en augmentation depuis le début de l'année, notamment après une vague d'attaques contre les commerçants somaliens à Soweto en février. Mais le gouvernement s'est jusqu'à présent refusé à parler de xénophobie, invoquant plutôt la criminalité, au grand dam des associations de protection des migrants.
L'Afrique du Sud a été en proie à une importante vague de violences xénophobes en 2008. Plus de 60 personnes avaient trouvé la mort. Des faits pour lesquels il n’y a jamais eu d’inculpation.