Mugabe défend sa politique de nationalisation des entreprises
La visite du président Mugabe en Afrique du Sud est notamment destinée à relancer l’économie et attirer les investisseurs. Le Zimbabwe aurait accumulé plus de 10 milliards de dollars de dette. Et le FMI et la Banque mondiale exigent un changement de cap, notamment l'abandon de sa politique d'« indigénisation » privant les entreprises étrangères du contrôle de leurs filiales locales. Pour le président Mugabe, cette politique est justifiée :
« Les ressources naturelles en Afrique, nous appartiennent, elles sont à nous. Et je ne pense pas que le capital est plus important que ces ressources naturelles. Non. Donc, quand une entreprise vient chez nous et dit qu’ils ont de l’argent à investir, tout ce qu’ils font réellement c’est apporter de l’équipement et des techniques de production, rien de plus. Par exemple, les sociétés minières sont en train d’extraire de mon pays des ressources qui ne peuvent pas être remplacées. L’or que nous possédons et qui nous a été donné par Dieu est beaucoup plus profitable et plus important pour mon pays.
Donc, nous disons, nous qui possédons ces ressources naturelles, nous devons au moins percevoir 51% des profits de ces sociétés. Et la société peut toucher les 49% restant. Ce qui, je trouve, est plutôt généreux ».