Il y a quelques semaines, le chef de l’Etat, en recevant la Commission électorale nationale indépendante, a indiqué que l’organisation du recensement biométrique en vue des prochaines élections allait coûter cher, très cher. Et d'ajouter que des kits d’identification des électeurs à chaque bureau de vote devrait encore alourdir la facture, avant de conclure que Tchad n’en a pas les moyens.
Un « élément fondamental »
Cette sortie, l'opposition ne la comprend pas et a tenu à le faire savoir. Brice Mbaimon est le porte-parole du Collectif de l’opposition pour changement (Coloc). Pour lui, « ce qui demeure un élément fondamental », c'est la question suivante : « A quoi sert de dépenser tant de milliards pour organiser un recensement biométrique et au finish, abandonner l’élément central qui constitue son terminus, sinon sa validité ? ».
Pour des élections « crédibles »
« La question du kit ne doit pas être une question discutable, défend-t-il. Il doit purement et simplement être intégré dans le dispositif pour permettre qu’on aille à des élections apaisées mais crédibles. » L’opposition rappelle que ce sont les kits d’identification qui empêchent les votes multiples et ont été pour beaucoup dans la victoire de l’opposition au Nigeria voisin. Les refuser équivaudra à refuser des élections honnêtes, selon elle.