Au total 14 candidats sont en lice, dont le président sortant Goodluck Jonathan, du Parti démocratique populaire, et son principal rival Muhammadu Buhari du Congrés Progressiste, qui se sont livré une bataille médiatique sans précédent.
À Lagos, les rues ainsi sont recouvertes de posters des candidats, de drapeaux qui flottent sur le moindre poteau. Jamais les politiques ne s'étaient livrés à une telle propagande. Et ce, depuis près de trois mois. Le scrutin, initialement prévu le 14 février dernier, a en effet été repoussé de six semaines, par la Commission nationale électorale indépendante (Céni), pour des raisons de sécurité. Parallèlement aux traditionnelles distributions de casquettes et de tee-shirt à l'effigie des politiques, les états-majors des partis ont également donné du riz, des nouilles, voire de l’argent aux plus pauvres.
Prêts à tout pour séduire
Combien a coûté cette opération « petits plats dans les grands » ? Impossible à savoir, mais dans les agences de communication, on reconnaît que les candidats étaient prêts à tout pour séduire. Il faut dire que ce scrutin s’annonce comme le plus serré de l’histoire du pays depuis le retour de la démocratie en 1999.
Selon un sondage, le président sortant Goodluck Jonathan et son rival Muhamadu Buhari seraient au coude à coude. De même que leurs partis respectifs, le PDP et la coalition APC. Une compétition qui a profité à tout le secteur de la publicité, de l’imprimerie et qui a favorisé la créativité. Avec des slogans travaillés, des vidéos originales et bien réalisées, diffusées sur les réseaux sociaux.
Pas sûr pour autant que cela soit suffisant pour convaincre des électeurs de plus en plus exigeants quant aux réalisations concrètes du candidat de leur choix.
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