L’explosion urbaine, condition de l’émergence économique

Le 13 mars 2015, l'Egypte a annoncé qu'elle voulait bâtir une nouvelle capitale administrative et financière. Objectif : offrir une meilleure qualité de vie aux cinq millions d'habitants qui y vivront et désengorger Le Caire. La première phase du projet coûtera 43 milliards de dollars. L'Egypte n'est pas le premier pays à construire ex-nihilo sa capitale bis. La Côte d'Ivoire, le Nigeria, le Brésil, la Birmanie pour ne citer que ces pays-là l'ont déjà fait. Mais, il n'est pas indifférent que la nouvelle vienne d'Afrique. L'Afrique est, en effet, la nouvelle frontière urbaine. Le continent est en pleine croissance économique. Tous les analystes s'accordent à dire que la population urbaine africaine va exploser. Pourtant, la ville en Afrique rime souvent avec bidonvilles, urbanisation anarchique et pauvreté. Alors la ville, la mégalopole en Afrique comme ailleurs, est-elle le point de passage incontournable sur le chemin de la croissance ? Les habitants des villes s'enrichissent-ils et contribuent-ils à l'émergence de leur pays ?

Telles sont les questions posées par Jean-Pierre Boris à ses trois invités : Alexandra Shaffar, économiste, maître de conférences à l'Université de Toulon et spécialiste d'économie urbaine ; Armelle Choplin, géographe, maître de conférences à l’Ecole d’urbanisme de Paris ; Jean-Fabien Steck, géographe, professeur à l’Université Paris X Nanterre. 

*** De nombreux gouvernements cherchent à désengorger leurs capitales en créant des villes secondaires. Exemple avec ce qui se passe aux alentours de Kigali, au Rwanda. C’est un reportage de Stéphanie Aglietti.

Changer de capitale, beaucoup de pays l’ont fait. Le Nigeria, le Brésil, la Côte d’Ivoire ou la Birmanie. Mais aussi le Burkina Faso où Ouagadougou n’est capitale que depuis l’indépendance du pays. Interview de l’urbaniste Liliane Pierre Louis.

L'Equateur, c'est un pays de 13 millions d'habitants, producteur de pétrole, de bananes, de café et de cacao. La capitale économique, Guayaquil est sur la côte Pacifique et la capitale administrative et politique, Quito, est perchée dans les Andes. L'un des projets phares de l'actuel président Rafael Correa, c'est de construire une ville nouvelle à deux heures de Quito. Une ville entière dédiée au savoir, à la science et à la technologie. Elle a déjà un nom «Yachai» qui, en quechua, la langue des Indiens des Andes veut dire «connaître». Reportage signé Eric Samson.

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