Vidéos à l'appui, le ministre de l'Intérieur, Najem Gharsalli, décrit le déroulement de l'attaque. Entre les coups de feu, on y voit les forces de l'ordre entrer dans le musée ; des visiteurs évacués sous le choc ; certains blessés ; puis les dépouilles des deux assaillants. Ils portaient des ceintures d'explosifs et des grenades, non utilisées. « Les dégâts auraient pu être encore pires », précise-t-il.
80% de la cellule terroriste impliquée dans l'attaque du musée aurait été arrêtée, c'est-à-dire 23 personnes, en tout, dont le chef du groupe qui a organisé l'attaque et une femme. Quatre suspects courent toujours, à savoir deux Marocains, un Algérien et un Tunisien accusé d'avoir fourni les armes automatiques des tueurs.
L'organisation Etat islamique a revendiqué l'attaque du Bardo, mais cette revendication est remise en question par le ministre de l'Intérieur. Le ministre de l'Intérieur affirme que l'homme qui a dirigé l'opération appartient non pas au groupe EI, mais à une katiba liée à un autre groupe : Al Qaïda.
« Ce n’est pas encore vérifié que c’était le groupe Etat islamique. Ce qui a été vérifié, pour nous en tant que Services de sécurité, c’est qu'il s'agit de la Katiba Okba ibn Nafaa », a indiqué le ministre.
Il assure que l'opération a été dirigée par Lokmane Abou Sakhr, un chef jihadiste algérien cette organisation affilée à al-Qaïda. Un groupe armé et traqué depuis décembre 2012 sur le mont Chaambi, à la frontière algérienne, où il a déjà fait des dizaines de victimes au sein des forces de l'ordre et de sécurité. Lokmane Abou Sakhr court toujours, ainsi que d'autres suspects toujours en fuite : deux Marocains dont on ne connait pas l'identité, et un Tunisien. C'est ce dernier qui est accusé d'avoir fourni les armes automatiques des tueurs du Bardo.