Une tranchée d'un mètre de profondeur, remplie d'eau, traverse le salon de madame Haja Andrianala. Elle est la propriétaire d'une maison construite sans permis sur le principal canal d'évacuation du quartier bas d'Andohatapenaka : « Je ne savais pas qu'il y avait un canal sous la maison et qu'on bloquait l'évacuation. On a accepté de faire les travaux, si c'est vraiment notre maison le problème, on accepte la démolition. Mais si on découvre que ça n'était pas vraiment à cause de nous, on demandera une indemnisation à l'Etat ».
Dans ce quartier, la plupart des constructions sont illicites selon Max Rostand, du SAMVA, le service chargé notamment de l'entretien des canaux : « Il y en a des centaines comme ça. On va détruire sûrement des maisons, car ce n’est plus viable avec les crues, la saturation de toute la ville ».
Plus de 80 bâtiments ont été identifiés et devraient être démolis dans les prochains jours pour que l'eau qui stagne soit évacuée. Et il y a urgence : l'école et la salle des fêtes qui accueillent des sinistrés sont aussi inondées.