C'est la huitième session de pourparlers entre les rivaux sud-soudanais en à peine plus d'un an. Et les espoirs de parvenir enfin à un accord sont bien maigres. Cette fois, le président Salva Kiir n'a même pas fait le déplacement à Addis-Abeba, laissant le soin à son ministre de l'Information de le représenter.
Le mois dernier, Salva Kiir avait signé en personne un nouveau cessez-le-feu avec Riek Machar. Un cessez-le-feu qui n'a tenu que quelques jours. Les deux hommes se sont engagés devant les médiateurs est-africains de l'IGAD à parvenir à un accord d'ici au 5 mars. Les négociations bloquent sur le partage du pouvoir au sein d'un gouvernement de transition au Soudan du Sud.
Les médiateurs ont juré que ces pourparlers seront les derniers et que leur patience à des limites, alors que des millions de Sud-Soudanais sont menacés de famine en raison des combats. Jusqu'ici les menaces de sanctions contre Salva Kiir et Riek Machar n'ont jamais été mises à exécution.