Le gouvernement du président Salva Kiir et les rebelles menés par l’ancien vice-président Riek Machar continuent de s’affronter au Soudan du Sud, où près de 2 millions de personnes ont été déplacées. Champs de bataille plus feutrés : les hôtels de luxe du continent, où les délégations se réunissent régulièrement à grands frais et pour peu de résultats.
Cette semaine, à l’occasion d’un sommet des chefs d’Etat de la région, la médiation voulait donc arrêter de tergiverser et faire enfin appliquer les accords signés ces derniers mois, notamment pour la mise en place d’un gouvernement de transition, dans lequel les deux camps se disputent la répartition des postes stratégiques. Mais dimanche soir, avec trois jours de retard, il a été une nouvelle fois annoncé une date butoir.
Les discussions vont en effet reprendre du 20 février au 5 mars pour finaliser un partage du pouvoir qui devrait maintenir Salva Kiir à la présidence et faire revenir l’opposant Riek Machar à la vice-présidence. L’Igad, organe régional en charge de la médiation, a cette fois-ci parlé de possibles sanctions si les partis ne mettaient pas en œuvre les décisions prises. Et ces derniers jours, l’Union africaine et les Nations unies avaient elles aussi affiché leur volonté d’employer la méthode forte pour trouver une issue au conflit.