Première surprise en arrivant au palace abritant ce sommet de l’IGAD : alors que les débats sont censés se dérouler au niveau des chefs d’Etat, la vaste salle est remplie de tout ce que le Soudan du Sud compte comme partenaires, médiateurs, observateurs, société civile… Mais point de président.
Quatre-vingt-dix minutes après l’heure prévue, Salva Kiir et son opposant, Riek Machar, entrent presque ensemble, se saluent longuement devant les caméras, puis vont s’asseoir à leur place.
Curiosité : Machar a été installé au premier rang, au même niveau que les chefs d’Etat de l’IGAD, alors qu’il n’a évidemment pas ce statut. On imagine en tout cas que le sommet va démarrer, mais l’attente se prolonge, s’éternise.
Le sommet a démarré, mais à l’écart
Au milieu de la salle bourdonnante, à quelques mètres l’un de l’autre, les deux hommes sont se font face, seuls. Le président sud-soudanais porte son éternel et large chapeau, son adversaire arbore son éternel et large sourire. On comprend finalement que le sommet a démarré, mais à l’écart, dans une petite salle attenante.
Kiir et Machar ont d’abord été écoutés, les six autres présidents de la région sont ensuite restés en conclave plus d’une heure, puis les deux belligérants sont retournés les voir.
Va-t-on alors avoir une annonce officielle ?
Les portes de la pièce s’ouvrent enfin, les chefs d’Etat en sortent au pas de charge, le visage fermé, se refusant à tout commentaire. Riek Machar est lui le dernier à quitter la pièce et lâche ces quelques mots, en anglais puis en arabe. « Pas encore, pas encore… Nous avons beaucoup parlé, mais il y a des difficultés. » C’est tout ce que l’on apprendra sur ces trois heures de discussion. Un nouveau « sommet » est désormais programmé pour samedi.