Burkina Faso: mobilisation pour la grève du secteur public

Au Burkina Faso, le mouvement de grève générale a duré 48 heures. Les travailleurs attendent la réaction du gouvernement de transition, après deux jours de grève sur toute l’étendue du territoire. Les travailleurs demandent une révision salariale, la poursuite des commanditaires et auteurs des crimes pendant l’insurrection populaire d’octobre 2014, une solution aux problèmes d’emploi des travailleurs dont les entreprises ont été saccagées durant l’insurrection, et la baisse du prix du carburant à la pompe.

Satisfaction des travailleurs burkinabè après 48 heures de grève observée sur toute l’étendue du territoire national. Même si le niveau de mobilisation, de l’avis des responsables syndicaux, diffère d’un service à l’autre, les enseignants et les travailleurs du secteur de la santé ont fortement respecté le mot d’ordre de grève.

« Il y a eu une bonne participation et un engagement des travailleurs sur l’ensemble du pays, à titre d’exemple au niveau des établissements de l’enseignement secondaire et primaire, où pratiquement tous les établissements étaient fermés. Au niveau de la santé, par exemple le Centre hospitalier national a fait 95%, avec un service minimum assuré quand même », se félicite Siric Idramé du syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture.

Face à leurs militants réunis à l’éducation ouvrière à Ouagadougou, les responsables syndicaux ont affirmé que leur gouvernement a pris contact avec eux, mais aucune rencontre officielle n’est encore à l’ordre du jour et les travailleurs entendent mettre en application leur menace.

« Les travailleurs ont exigé qu’une réaction concrète soit apportée aux différentes préoccupations. Au cas contraire, les travailleurs se sont montrés mobilisés et déterminés à poursuivre la lutte par des réactions plus vigoureuses, notamment encore des arrêts de travail avec des manifestations publiques », promet le syndicaliste Siric Idramé.

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