Satisfaction des travailleurs burkinabè après 48 heures de grève observée sur toute l’étendue du territoire national. Même si le niveau de mobilisation, de l’avis des responsables syndicaux, diffère d’un service à l’autre, les enseignants et les travailleurs du secteur de la santé ont fortement respecté le mot d’ordre de grève.
« Il y a eu une bonne participation et un engagement des travailleurs sur l’ensemble du pays, à titre d’exemple au niveau des établissements de l’enseignement secondaire et primaire, où pratiquement tous les établissements étaient fermés. Au niveau de la santé, par exemple le Centre hospitalier national a fait 95%, avec un service minimum assuré quand même », se félicite Siric Idramé du syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture.
Face à leurs militants réunis à l’éducation ouvrière à Ouagadougou, les responsables syndicaux ont affirmé que leur gouvernement a pris contact avec eux, mais aucune rencontre officielle n’est encore à l’ordre du jour et les travailleurs entendent mettre en application leur menace.
« Les travailleurs ont exigé qu’une réaction concrète soit apportée aux différentes préoccupations. Au cas contraire, les travailleurs se sont montrés mobilisés et déterminés à poursuivre la lutte par des réactions plus vigoureuses, notamment encore des arrêts de travail avec des manifestations publiques », promet le syndicaliste Siric Idramé.