De retour de la région Sava, centre névralgique du trafic de bois de rose au nord-est de l'île, le ministre de l'Environnement, Ralava Beboarimisa, explique quelle stratégie le gouvernement va appliquer : « L’idée, c’est de changer tous les responsables locaux au niveau de la région et éviter qu’il y ait des tentatives de corruption ou autre. Chaque responsable va être choisi selon des critères d’intégrité et d’éthique, mais ils auront aussi une obligation de résultat et seront suivis de près dans ce sens ».
Des brigades spéciales vont être formées et leur rôle sera de renforcer les contrôles, de sécuriser les stocks saisis et de mettre en place des fouilles. Des opérations auxquelles personne n'est censé échapper, surtout pas ces nouveaux responsables : « Il y aura des contrôles systématiques avec des fouilles systématiques, peu importe s’il s’agit de telle ou telle personne. On va impliquer l’impunité zéro et la tolérance zéro », promet Ralava Beboarimisa.
Plus d’actions judiciaires
Des moyens humains et matériels vont être dépêchés financés par la Banque mondiale. Enfin, un tribunal spécial pour juger les barons du trafic est promis dans les mois avenirs ajoute encore le ministre : « En matière judiciaire, il faut avoir des preuves tangibles et aussi mener des enquêtes. Je ne peux pas vous dévoiler les stratégies que l’on met en place actuellement, mais on espère un résultat concret sous peu ».
De leur côté, les organismes de lutte contre le trafic de bois de rose accueillent plutôt favorablement ces annonces, mais après des années de promesses sans suite, elles attendent désormais des résultats.