La lutte contre le trafic de bois de rose reste, avec le problème des arbres déjà abattus illégalement, des stocks saisis qui dorment dans des containers à travers le pays, le premier dossier pour Nanie Ratsifandrihamanana. La prochaine chef du WWF à Madagascar et pour la région confie : « Nous serions éventuellement ouverts à l'idée de vente, mais nous attendons le résultat des études pour avoir beaucoup plus de clarté sur la manière d'éviter que ce soit récupéré par les trafiquants. Donc, dans ce cas-là, oui. »
Deuxième dossier : la lutte contre les trafics de tortues, qui s'élève à plusieurs dizaines de milliers de spécimens chaque année. « Le dernier chiffre que j'ai entendu, relate Mme Ratsifandrihamanana, c'est 60 000 par an. Il y a le trafic local national, qui va vers certains marchés de consommateurs de viande ; il y a aussi une certaine demande qui, semblerait-il, viendrait d'asiatiques qui utiliseraient une partie de la tortue à des fins médicales ou autres. »
Dernier dossier : la préservation du canal du Mozambique, où se trouveraient des réserves de pétrole et de gaz que les experts qualifient de gigantesques. Selon les experts, ce serait même un « nouvel eldorado ». « Quand on a choisi la zone, explique la représentante de WWF, ce n'était pas parce qu'il y avait du pétrole mais vraiment pour la biodiversité. Pour la pêche aussi... Donc, il se trouve aussi qu'il y a d'autres intérêts. Ca va être un grand défi, on est vraiment au début du processus. »
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