Afrique du Sud: une séance tendue en prévision au Parlement

En Afrique du Sud, la tension est loin d'être retombée après les heurts au Parlement jeudi dernier. Mardi 17 et mercredi 18 février, les parlementaires vont débattre du discours prononcé par Jacob Zuma la semaine dernière. Une séance qui s'annonce tendue : plusieurs partis d'opposition dénoncent l'attitude partisane de la présidente de l'Assemblée, Baleka Mbete, qui est également cadre nationale de l'ANC.

Les responsables politiques veulent éviter que le Parlement ne sombre à nouveau dans l'anarchie dans les jours qui viennent même si l'opposition exprime sa défiance vis-à-vis de la présidente de l'Assemblée. Baleka Mbete est accusée de mettre de l'huile sur le feu, et même « d'inciter à la violence » selon le parti EFF, après ses propos du week-end.

En déplacement dans la province du Nord-Ouest, elle a mis en garde les élus locaux contre le parti de Julius Malema accusé de vouloir faire tomber le Parlement, et d'être à la solde de l'Occident. « Si nous ne travaillons pas suffisamment dur, les cafards comme Julius Malema continueront de grouiller », a-t-elle lancé.

Vers une actions en justice ?

Le leader du parti EFF a réagi, estimant qu'il s'agit d'un « appel au meurtre ». « Nous savons ce qui est arrivé à ceux qu'on a appelés cafards au Rwanda, a déclaré Julius Malema. Si je suis tué, les gens sauront que Baleka et l'ANC sont responsables ».

Baleka Mbete parlait en sa qualité de responsable de l'ANC, mais ses propos sont jugés « irresponsables » et incompatibles avec ses fonctions de présidente de l'Assemblée. Certains responsables de l'opposition évoquent la possibilité d'un recours devant la justice, car l'ANC, majoritaire au sein du Parlement s'opposerait à une motion de censure.

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