Les médias sud-africains les ont surnommés « les chemises blanches ». Ces hommes en habit civil étaient en première ligne jeudi soir, pour évacuer les députés du parti EFF hors du Parlement. L'un d'entre eux a depuis été identifié : il s'agit du capitaine Walter Prins, un officier de police qui avait déjà été déployé au sein du Parlement fin août.
A l'époque, le capitaine Prins avait écrit sur Facebook : « Nous reviendrons bientôt au Parlement, pour ce bon vieux Juju ». Un mois plus tard, il fait de nouveau allusion à Julius Malema sur le réseau social, en évoquant cette fois une « chasse au Juju ». Ces messages laissent supposer que le capitaine et ses hommes avaient pour ordre de cibler Julius Malema jeudi soir.
Un entraînement spécifique
La presse a d'ailleurs révélé que les forces de l'ordre ont reçu un entraînement spécifique, au sein même du Parlement, quelques jours avant le discours à la Nation du président Zuma. Lors de ces « répétitions », des photos des quatre leaders du parti EFF leur ont même été distribuées afin qu'ils soient facilement identifiés et rapidement évacués.
Malgré les protestations de l'opposition, l'ANC a en tout cas estimé que l'intervention des forces de l'ordre au sein du Parlement était justifiée et conforme à la loi. Quelques jours après ces incidents, le ton continue de monter : ce week-end, la présidente de l'Assemblée sud-africaine a comparé Julius Malema à « un cafard ». Le leader populiste accuse quant à lui Baleta Mbete et l'ANC de vouloir « l'assassiner ».