Officiellement, c’est le contingent de la Minusca qui a conduit cette opération, appuyé par une colonne de blindés français de la force Sangaris et plusieurs hélicoptères, arrivés à Bria à l'aube, ce mardi. L’opération était destinée à restaurer l'autorité de l'Etat centrafricain en reprenant possession des bâtiments administratifs occupés par l'ex-Seleka.
« Depuis longtemps, il y avait des discussions, disons pour obtenir l’évacuation pacifique des emprises de l’Etat pour qu’il n’y ait pas justement ces affrontements meurtriers, détaille Hamadoun Touré, le porte-parole de la Minusca. Malheureusement il y a eu en face une certaine intransigeance qui n’a pas permis une solution pacifique. La violence n’est pas la solution. La solution c’est s’intégrer dans une dynamique de paix. S’insérer dans la réconciliation nationale et la cohésion sociale. C’est le seul gage de paix durable dans le pays. »
L'ex-Seleka, qui affirme n'avoir fait que se défendre se dit prête à en découdre à nouveau. « C’est lui qui vient m’attaquer, dans mon cas je fais de la défense légitime, affirme Arda Hakouma, chef militaire de l'ex-Seleka rebaptisée FPRC. Je suis là dans la ville de Bria. Sangaris a dit que dans 48 heures si on n’a pas déposé les armes ils sont prêts pour nous désarmer par la force, pour nous neutraliser. Moi j’ai dit, je suis prêt. »
L'opération de ce mardi vise aussi à permettre la tenue à Bria des consultations populaires, sorte d'états généraux où les populations sont invitées à s'exprimer en vue du grand Forum de Bangui. Fin janvier, Arda Hakouma avait empêché les émissaires du gouvernement de transition de venir à Bria tenir ces consultations.