Le pouvoir a parfaitement réussi la mise en scène pour mieux communiquer sur la réhabilitation de l'Union nationale. A 11 heures, c'est le ministre de l'Intérieur, Guy Bertrand Mapangou qui a fait l'annonce devant la presse : « L’Union nationale est réhabilitée et autorisée à exercer ses activités sur l’ensemble du territoire national après que ses dirigeants ont déposé, auprès des services compétents, toute modification intervenue au sein de cette structure. »
En milieu d'après-midi, c'est Ali Bongo Ondimba, le chef de l'Etat gabonais, qui a annoncé la décision aux responsables des partis de l'opposition et de la majorité réunis dans son palais : « Nous venons de donner la possibilité à ceux des acteurs politiques qui, sous le coup de l’ancienne loi, évoluaient en marge de la légalité, de rentrer dans une situation nouvelle. »
Pas de réaction de l’Union nationale
Bannis des rencontres officielles, les dirigeants de l'Union nationale n'étaient pas présents au palais présidentiel où Ali Bongo a aussi annoncé à la classe politique sa décision de réhabiliter le Conseil national de la démocratie. Cette institution se chargera de superviser le dialogue politique tant réclamé par l'opposition.
L'opposition modérée a salué la réhabilitation de l'Union nationale et du Conseil national de la démocratie. Les dirigeants de l'Union nationale réservent, eux, leur réponse pour ce jeudi.