Sur la soixantaine de sous-préfectures que compte la Centrafrique, près d'une quarantaine ont été visitées par les émissaires des autorités de transition. Des « facilitateurs » souvent emmenés par un « ministre résident », qui partent à la rencontre des habitants pour recueillir leurs doléances en vue de la tenue du grand Forum de Bangui.
Dès le début du processus, ces équipes ont été empêchées de travailler dans plusieurs villes tenues par l'ex-Seleka. « Ce problème est en passe d'être réglé, explique Jean-Jacques Démafouth qui coordonne les opérations à la présidence. Nous avons discuté avec les ex-Seleka et ils comprennent que c'est dans leur intérêt. »
Bria, Bambari, Kaga-Bandoro ou Birao devraient donc voir arriver dans les prochains jours les facilitateurs. Le désaveu par la CEEAC (Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale) des négociations de Nairobi a contraint les cadres de l'ex-Seleka présents dans ces villes à se raviser, comprenant que rien de ce qui avait été négocié au Kenya ne pourrait s'appliquer sur le terrain.
Si les autorités considèrent jusqu'à maintenant ces consultations populaires comme une « réussite logistique » le processus a pris du retard. « La fin des consultations à la mi-février, c'est impossible », concède Jean-Jacques Démafouth. D'autant que les facilitateurs devront aussi se rendre dans les camps de réfugiés des pays voisins à partir de la semaine prochaine. Une fois les consultations terminées, commencera alors une phase de debrifing d'une semaine. Puis seulement alors pourra commencer le Forum de Bangui.