Afrique du Sud: les commerçants étrangers espèrent reprendre leurs activités

Deux semaines après les attaques xénophobes contre des commerçants étrangers, ces derniers n’ont toujours pas rouvert leurs magasins. Six personnes sont décédées lors de ces attaques et plus d’une centaine de magasins ont été pillés à Soweto. Un cycle de violences déclenché par la mort d’un jeune garçon de 14 ans, abattu par un commerçant somalien.

Les commerçants étrangers attendent le feu vert du gouvernement sud-africain avant de reprendre leurs activités. Plusieurs centaines de commerçants, principalement des Somaliens, des Pakistanais, des Ethiopiens, ont été évacués par la police des quartiers sensibles de Soweto.

Aujourd’hui, la situation est calme, mais l’hostilité envers ces commerçants est toujours palpable. Pour Sheik Amir, président de l’association des commerçants somaliens, il est encore trop tôt pour rouvrir leurs magasins : « Les résidents de ces quartiers se plaignaient que les étrangers ouvrent des commerces de façon anarchique, sans respecter les lois du pays. Nous avons demandé à nos membres de s’abstenir de rouvrir leur magasin seul pour éviter de nouveaux pillages. Et d’attendre le feu vert des autorités pour un retour coordonné. »

Cette vague de violence a relancé le débat sur la xénophobie dans le pays, mais également sur le malaise que suscite la présence de ces commerçants étrangers dans des quartiers défavorisés où le chômage et la pauvreté sont élevés. Le gouvernement souhaite encadrer le retour de ces commerçants étrangers dans les townships et surtout réglementer leur nombre et s’assurer qu’ils sont bien tous en possession de permis de travail.

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