Le groupe de contact de l'UA s'oppose à une intervention en Libye

En Libye, mardi, un assaut meurtrier a eu lieu mardi dans un hôtel en plein centre de Tripoli. Deux jeunes jihadistes du groupe Etat islamique ont tué neuf personnes dont un Français. Ce mercredi, une réunion du groupe international de contact pour la Libye a lieu à Addis-Abeba, 48 heures avant le 24e sommet de l'UA qui rassemblera les chefs d'Etat vendredi et samedi dans la capitale éthiopienne. Comment coordonner les actions pour aider la Libye à sortir de la guerre civile et faire face au terrorisme ? En tout cas, aux yeux des Africains, la voie militaire n'est pas la bonne.

Avec note envoyé spécial à Addis AbebaChristophe Boisbouvier

« Pas de solution militaire en Libye », ont en effet décidé tous les ministres des Affaires étrangères présents ce midi à Addis Abeba. Non seulement le ministre algérien Ramtane Lamara, mais aussi le Nigérien Mohamed Bazoum et le Tchadien Moussa Faki Mahamat qui, il y a encore quelques semaines était beaucoup plus va-t-en-guerre.

Pourquoi ce nouvel accent très marqué en faveur d’une solution politique ? Parce qu’à Genève, l’envoyé spécial des Nations unies, Bernardino Leon, a réussi quelque chose d’impensable il y a encore un mois : réunir des représentants à la fois du gouvernement de Tripoli et du gouvernement de Tobrouk.

Cette rencontre de Genève n’est qu’une amorce de dialogue, mais les voisins de la Libye veulent y croire. Mieux, ils veulent aider les deux partis libyens à se parler. Pour cela, tous les voisins de ce grand pays vont se retrouver à Ndjamena au Tchad, d’ici le 15 février. L’objectif avoué de tous les délégués que nous avons vus ce mercredi à Addis-Abeba, c’est d'isoler les terroristes et notamment ceux qui ont frappé l’hôtel Corinthia mardi à Tripoli.

A la sortie de la deuxième réunion du groupe de contact international, créé par l'Union africaine, RFI a interrogé le ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat, qui était présent lui-aussi à la réunion. Il affirme soutenir les pourparlers de Genève, étant entendu qu’aucune solution militaire n’est possible en Libye.

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